Perdre son animal de compagnie, c’est avant tout perdre un compagnon de vie, un ami, peut-être un frère, ou parfois même un enfant. C’est un être à part entière que l’on accueille au sein d’une famille, ou bien pour ne pas rester seul.
Il occupe bien souvent autant de place que les êtres humains qui nous entourent, ce sont des êtres vivants à part entière tout comme l’est l’être humain. Lorsqu’ils disparaissent, un vide se crée, une absence aussi douloureuse que la disparition d’un proche.
C’est également un chemin parfois incompris et sous-estimé par notre entourage.
C’est l’expérience que je vis actuellement, je vais vous partager les différentes étapes par lesquels je passe, et qu’il me reste à faire.
Je viens de perdre le 27 octobre 2020 et de manière très brutale mon jeune chiot, bousculé par une voiture la veille de son anniversaire. Il n’a pas pu survivre à une double hémorragie interne et nous a quitté le jour de ses 5 mois.
Il y a plusieurs phases auquel je vais devoir faire face, auquel je dois m’affronter.
Tout d’abord, il y a eu le choc, la sidération lorsque l’on vous appelle pour vous signifier qu’après deux tentatives de réanimation suite à un arrêt cardiaque, notre chiot est parti.
Intervient après le déni : ces moments où l’on cherche son chien, ses odeurs, où chaque centimètre carré de la maison et du jardin, vous le voyez courir, sauter … Cette phase peut durer quelques jours, voire plusieurs semaines, avec une peine que vous ne pouvez contrôler. C’est une période, où je dois faire le deuil de la vie que nous menions ensemble, les balades, les randonnées, les journées de pêche, les vacances en combi passé à trois …
C’est une période de déprime, presque de dépression, phase très douloureuse, empli d’une profonde tristesse.
Viendra ensuite la phase de déstructuration où l’on commence à prendre conscience de la disparition de cet être, qu’il a définitivement disparu pour faire place à l’acceptation.
L’acceptation est cette phase où la disparition se ressent de manière plus pacifiée, en paix, sans pour autant oublier cet être qui a partagé un moment de votre vie.
Actuellement je suis entre la phase de déstructuration, prenant conscience que les projets que nous avions ensemble ne pourront se faire avec lui. Il reste une touche de colère vis-à-vis de la vie, de nous l’avoir retiré si tôt, mais le temps fera son travail de reconstruction et d’acceptation.
EMOTIONS
Tout ce processus ne peut se faire quand acceptant et en verbalisant ses émotions, c’est une clé importante pour accepter cette disparition et faire le deuil. Cela peut se faire de différente manière, en acceptant de pleurer sans jugement et sans retenue. C’est peut-être d’aller crier sa colère en pleine nature. Il est important de ne pas retenir ce poids qui s’est installé, et même au-delà d’un poids, pour ma part, cela ressemble plus à un vide qu’il me faut combler en me remplissant de bien-être et de respect pour ma personne. Au travers de mes balades, d’exercices d’auto-hypnose, ou de méditation guidée.
Un rituel peut également être mis en place afin de faire face à la perte, et de rendre hommage à ce compagnon de route. Pour ma part, j’ai décidé de lui faire une lettre, que je vais bruler dans la nature qu’il aimait tant. Cela peut passer par une sorte de cérémonie, par la plantation d’une plante. Dans tous les cas, cela permettra de pouvoir avancer dans le processus de deuil.
ACCOMPAGNEMENT
Durant cette période de deuil, il est très important de ne pas rester seul, de pouvoir en parler, de se sentir compris dans cette douleur. Avec ma compagne, nous partagions énormément de chose avec Picsou, sans en avoir honte, il pouvait représenter cet enfant que nous n’arrivons pas à avoir ensemble. C’est pourquoi ensemble, nous arrivons à passer ces différentes phases du deuil, à des rythmes différents, mais nous avançons ensemble. Il est important également de pouvoir l’exprimer autour de nous, quelque soit le jugement, que Picsou n’est pas interchangeable. Il reste et restera cet être avec qui nous avons donné beaucoup d’amour.
NOUVEAU CHIEN ?
Très rapidement, et avant même que nous ayons pu entamer ce processus de deuil, cette question nous a été posé. Je pense que cela est important de l’aborder. Bien entendu, aucun autre chien ne viendra remplacer Picsou, car cela reste des moments uniques, durant des moments de vie unique. Avant tout, il est important de comprendre que le nouveau lien sera différent, que si Picsou a pu avoir une fonction, il ne faut surtout projeter cela sur un éventuel nouveau compagnon, au risque d’en faire un être pansement, et que ce dernier ne soit pas à la hauteur du dernier compagnon.
C’est pourquoi, il me semble important de ne pas reprendre une même race, ou alors avec une autre couleur ou sexe différent, le but étant d’éviter toute projection.
J’ai déjà perdu des animaux de compagnie, cela a été à chaque fois un déchirement. Comme le disait mon père « ce sont des bêtes à chagrin ». Mais à chaque fois cela a été différent, car les moments de vie n’étaient bien évidemment pas les mêmes.
Je tenais à vous faire partager ce moment intime de vie, et ainsi à rendre hommage à Piscou avec qui je garde des souvenirs à jamais graver dans ma mémoire.
Prenez simplement contact avec moi. Je répondrai à toutes vos questions en rapport avec mes différents types d'écriture.
Politique de Confidentialité - Mentions légales
SIRET 528 737 570 00069 - CODE APE 9609Z
Copyright © Tous droits réservés.
Abonnez-vous dès maintenant à ma newsletter et restez au courant de mes nouveautés.