Après avoir atteint différentes parties du corps, comme les genoux, les bras ; la pathologie décida de se développer au niveau du dos. De façon sournoise et croissante, elle commença au travers d’une douleur intense, par me priver de la marche, puis me coupa la faim. Il me fallu atteindre un niveau de poids morbide, 36 kgs, pour que je puisse être pris en charge en urgence à Paris. En effet, dans ma région, les différents services médicaux ne prenaient pas en compte les recommandations de mes professeurs à Paris, notamment sur les zones de recherche des symptômes.
C’est ainsi que le diagnostique tomba, avec un glissement de la colonne vertébrale, entre S1 et L5 (syndrome queue de cheval). J’ai échappé à quelques jours à une paraplégie des membres inférieurs. J’ai donc subi la pose d’une prothèse par greffe osseuse pour stopper le glissement entre S1 et L3. Ce qui entraina la mise en place d’un corset dont vous avez la photo. Pendant 3 mois, je suis resté avec celui-ci sans pouvoir m’en défaire, jour et nuit et m’obligeant à rester debout sans pouvoir m’assoir. Les 3 mois suivants, j’ai continué à le porter, mais seulement au niveau du torse.
J’en profite pour remercier mon fils, qui à l’époque âgé de 9 ans, a modifié une béquille sur laquelle était installé une selle de vélo pour que je puisse me reposer en position assis debout.
Je remercie également mes chirurgiens, qui durant l’opération, ont rebondi sur la greffe osseuse. Au au départ, la pause de matériel était prévue. En effet, cela était impossible au regard de mon poids et de ma faiblesse, il pouvait y avoir des conséquences dangereuses et risquées.
Grace à leur intervention, j’ai retrouvé une marche normale. Je pratique à nouveau des activités physiques, je randonne, je danse, je vis.
Étant donné la prise en charge tardive, il me reste toutefois des symptômes en lien avec une pathologie paraplégique, mais j’ai appris à faire avec, afin de continuer à avancer.
A la suite de cet évènement, j’ai continué à avancer, même pendant cet évènement. Car à ce moment-là, j’étais en recherche de sens dans ma vie. Ce n’était pas la première fois que ma maladie me faisait changer de travail, mais là le signal était plus fort.
Je me suis fait opérer en juillet et dès septembre je reprenais déjà les bancs de l’école pour faire un BTS de technicien réseau et communication en informatique (troisième BTS). Les journées étaient longues et épuisantes puisque je devais suivre les cours. Je m’alimentais en position debout, j’étais également loin des miens, puisque je partais à la semaine, voir même au tout début je restais les week-ends. J’ai tenu bon, et j’ai décroché mon diplôme, faisant même partie des meilleurs de la promo.
A la suite de quoi, j’ai rapidement trouvé du travail, puisque j’ai été employé dans une mairie afin de déployer la fibre optique pour les professionnelles de la communauté de commune.
Toutefois, je n’étais toujours pas épanoui dans mon activité, toujours en questionnement. Le doute s’est vraiment installé au moment où la communication avec mon collègue, que se situait en face de moi, se faisait par e-mail … Quid pour moi qui ait toujours privilégié la communication verbale entre humain à devoir échanger par mail alors que l’oral était possible.
C’est à ce moment précis que j’ai cherché à donner un nouveau sens à ma vie. Devais-je continuer à travailler confortablement dans une mairie avec des heures et un emploi confortable ? ou bien répondre à mon besoin vital de communiquer ? En sachant que nous passons le plus clair de notre temps au travail.
Alors, j’ai listé mes compétences, j’ai demandé l’avis à mes proches sur l’activité qui pourrait me correspondre.
Il en est ressorti différents profils : éducateur spécialisé, infirmier … J’ai tenté le concours d’infirmier, mais à la suite d’un évènement très important qui m’a demandé beaucoup de ressources et de disponibilité, je ne l’ai pas réussi. Je pense également que la profession, au vu des conditions actuelles, ne me faisait pas vraiment rêver.
Et puis ma compagne m’a proposé hypnothérapeute. Je vous avoue qu’au début, j’avais une vision négative sur l’activité, avec notamment en tête l’hypnose de spectacle, notamment télévisuel. Cet aspect-là ne me convenait pas.
Alors, je me suis renseigné, avec en tête une formation sérieuse, alliant de la pratique et abordant l’aspect psychologique sur différents profils.
Ma compagne m’a alors proposé de me rapprocher du centre de formation La Voie de l’Hypnose à Montpellier qui correspondait à mes critères de recherche.
Et là, ce fut pour moi une révélation. En échangeant avec la responsable Isabelle Ponsy, j’ai compris alors que je connaissais parfaitement l’état hypnotique. Mieux encore, que ce dernier m’a permis de passer bon nombre d’épreuves dans mon parcours médical : gestion de la douleur, pouvoir sortir des murs blancs de l’hôpital pour trouver un lieu ressourçant et cela sans avoir à bouger de mon lit …
Bref, cette rencontre a été pour moi un élément déclencheur, un nouveau départ.
Je me suis donc formé durant 2 ans et demi avant d’ouvrir mon propre cabinet. J’ai continué à me former notamment en thérapie familiale et de couple systémique, à la médiation animale et dernièrement à l’écothérapie.
Je continue un travail personnel auprès d’une psychologue, de la supervision avec des collègues. Bref, je me sens pleinement à ma place et épanoui.
Chose extraordinaire, depuis je suis thérapeute et que j’ai mis en place mon propre suivi, ma maladie a cessé de me bloquer. Là où habituellement, j’avais une forte crise tous les 5 ans, entrainant des interventions chirurgicales très lourdes, depuis 2011 tout est stoppé.
Il se trouve que la dernière opération a touché ma colonne vertébrale, la structure osseuse, qui permet de tenir debout. Cette colonne qui maintient également en place tous les organes vitaux. Alors, est-ce mon inconscient qui au travers de ce glissement de vertèbres m’a envoyé un message clair pour me dire stop ? ; de remettre en question ma posture, de trouver une nouvelle place plus stable, c’est possible, n’est-ce pas … ?
En tout cas, aujourd’hui j’aspire à une nouvelle vie. Il reste encore du travail, notamment sur comment prendre soin de moi, mais de nouveaux projets sont en cours pour trouver plus d’harmonie, de bienveillance envers moi-même, notamment en travaillant avec mon chien et comme co-thérapeute la nature.
J’ai énormément de gratitude envers ma compagne, en qui j’ai trouvé beaucoup de soutien et de courage de sa part pour traverser cette épreuve. Ce fut également une épreuve pour notre couple. C’est à ce moment-là qu’elle a découvert l’impact que ma maladie pouvait avoir sur moi, sur notre histoire à venir. Elle a su me soutenir, me remonter le moral, s’occuper de mes enfants afin que je puisse traverser cette tempête. Merci également à mes deux enfants, qui ont été des piliers ainsi qu’à l’ensemble de ma famille et des amis. On sort encore plus fort lorsque l’on se sent moins seul. Il est vrai que personne ne peut être à votre place, j’ai reçu beaucoup d’amour ! C’est cadeau qui n’a pas de prix.
J’espère qu’il vous aura été possible de lire jusqu’au bout ce témoignage, peut-être certains(es) se seront reconnu dans ce parcours, ou pas. C’est une partie de mon histoire, un morceau de vie que je souhaitai partager avec vous. Mon parcours montre que je ne suis pas arrivé là par hasard. Mon travail de thérapeute correspond à toutes les valeurs que je suis et que je veux apporter : bienveillance, aide, soutien et empathie. Ce sont des valeurs que l’on n’apprend pas dans les livres…
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